17 ans - Ain (01)

Mathieu a assisté au Dakar

Réalisation du rêve :
du 08 janvier 2020 au 14 janvier 2020

«Mathieu a seulement 17 ans et il est lycéen en Terminale SI. Et en matière de Sciences de l’Ingénieur, il a déjà pris pas mal d’avance.
En effet Mathieu créatif et innovant à une liste de “projet” qu’il désire mener à bien et qui concernent les véhicules (de la trottinette à la voiture), l’environnement (se débarrasser des ordures de façon conforme), la sécurité (aide au respect des distances de sécurité, bracelet anti-noyade), le son et l’image (écran géant à partir de téléphones portables, réduction active de bruit dans une voiture) et bien d’autres…

Mais au-delà des “projets”, Mathieu est déjà concepteur et constructeur de véhicule à moteur…
À l’âge de 14 ans, il a décidé de fabriquer lui-même un buggy tout terrain.
Après un premier prototype basé sur un châssis de voiturette, il entreprend de construire de A à Z un vrai buggy à structure tubulaire originale et moteur de moto de 100 chevaux.

Et en décembre 2019 le buggy est mis sur la route et ça fonctionne et ça roule bien même !!
Juste à temps pour libérer Mathieu qui va pouvoir aller réaliser son “Rêve” et on ne sera pas surpris d’apprendre que le “Rêve” de Mathieu, c’est d’aller voir des buggys tout terrain là où ils sont les plus sophistiqués et les plus performants : au Rallye Dakar 2020 qui a lieu en Arabie Saoudite.

Le jeudi 9 au soir, nous arrivons dans la capitale saoudienne où la douceur de la nuit nous surprend et contraste avec le temps que nous avons laissé en France.

Les coureurs du rallye Dakar vont arriver le vendredi 10, rester sur place le 11 (pour la journée de repos à mi-course) et repartir le dimanche 12 pour la 7ième étape et c’est là que nous allons les rencontrer et observer leurs drôles de machines.

Ça c’est le programme, mais en cette matinée du 10 janvier il nous faut d’abord trouver le lieu exact où les véhicules vont arriver (le “bivouac” en langage du Dakar) et là, c’est loin d’être gagné.
Après plusieurs détours, nous avons réussi notre épreuve de navigation on est arrivés juste avant les premiers concurrents.

Pendant tout l’après-midi et tard dans la soirée, nous assistons à l’arrivée des motos, des quads, des buggys, des voitures et des camions et commence pour Mathieu l’exploration du bivouac au gré des entrées des coureurs.
C’est aussi l’occasion d’aborder les pilotes vedettes et de faire quelques photos avec les champions, mais aussi avec l’équipe de journaliste de France Télévision (Céline Rousseaux et Luc Alphand qui s’intéressent à l’aventure de Mathieu et à son “Rêve”).
Après avoir partagé le repas du monde du Dakar dans l’immense tente restaurant, c’est un peu fourbu par 21 kilomètres de marche à pied que nous rentrons à l’hôtel pour un repos bienvenu en prévision de la journée de samedi.

Ce samedi 11 est une journée “de repos” sur le papier, mais toutes les teams en profitent pour redonner une fraicheur mécanique à tous les véhicules qui ont atteint cette mi-course.
Pour Mathieu, c’est l’occasion tant attendue de voir en direct les techniciens s’activer autour des bolides, démontant, réparant, améliorant l’état des engins rescapés. À l’image de ces forçats de la mécanique, Mathieu reprend son exploration du bivouac, alternant l’observation en détail des solutions techniques qu’il pourra adapter à son propre buggy et les rencontres toutes plus intéressantes les unes que les autres, comme ces moments passés avec l’équipe de jeunes ingénieurs passionnés de Motul qui expliquent à Mathieu comment ils font un suivi précis des mécaniques en analysant au fil de la course l’huile des véhicules comme le ferait un médecin avec une analyse de sang.
On aura aussi la chance de parler brièvement et de prendre des photos avec Mike Horn, Carlos Sainz (qui terminera premier de la course), Nasser Al Attiyah (qui sera 2ième), Alexandre Giroud qui nous a aidés à réaliser le “Rêve” et qui coure sur un quad, et bien d’autres.

Cette “journée de repos se termine à nouveau bien après la tombée de la nuit à la cantine du Dakar où on nous sert un méchoui typiquement local. Et retour à l’hôtel après un petit sprint dans le bivouac pour ne pas rater le taxi qui nous attendait. Aujourd’hui encore, nous avons bien sollicité nos chaussures et nous ajoutons 14 kilomètres de marche à nos compteurs personnels !!

Dimanche 12 janvier, c’est le départ pour la 7ième étape qui avec 546 km constituera le plus long secteur chronométré de l’édition 2020 du Dakar, on anticipe donc un départ assez tôt le matin.
Mais de là à se retrouver sur la ligne de départ à 5 heures du matin, il y a matière à réflexion.
Réflexion rapidement menée par Mathieu dont l’enthousiasme ne concevrait pas de manquer la moindre minute de ce ‘Rêve’.
C’est donc en pleine nuit, dans un froid de canard que Mathieu (arborant fièrement son nouveau blouson aux couleurs de la course) se retrouve au pied de la zone de départ de cette 7ième étape et peut faire un dernier salut à tous les ‘amis’ qu’il s’est faits ces deux derniers jours.
Croyez-le si vous voulez, mais en ce dimanche matin à 5 heures il n’y avait aucun spectateur (en dehors des assistances des écuries de course) au départ de la course.
Si ça n’est pas de la passion de la part de Mathieu, ça y ressemble drôlement !!

Enfin, c’est avec un peu de vague à l’âme que nous quittons Riyadh par l’avion qui nous ramène à Paris puis à Lyon lundi. Comme le voyage a lieu durant la nuit, inutile de dire que Mathieu n’a pas eu besoin de berceuse pour s’endormir et… rêver au Dakar à ses bolides, et à ses acteurs.

Je ne serais pas surpris que le prochain rêve de Mathieu soit de revenir sur le Dakar, mais comme pilote/constructeur dans quelques années lorsqu’il aura obtenu le diplôme d’ingénieur qu’il vise. Et je serais encore moins étonné qu’il ait comme coéquipier son Papa qui est aussi passionné que lui. »

Jean-Félix, bénévole accompagnateur

Un immense merci à Gérard Tramoni et son association defidakar pour ce beau reportage :